APOCALYPSE, Chapitre 3.

Publié le par ficdeloulou96

APOCALYPSE

Chapitre 3

 

Solitude.

 

Ville d’Apoldia. Sur une plage, quelque part. Le 21 septembre de l’An 3596. 19h42.

 

       Sil ouvrit les yeux. Il avait un horrible mal de crane. Il mit du temps à se souvenir de ce qu’il s’était passé. Ils avaient sauté dans le vide pour plonger tête la première dans l’océan. Et après c’était le trou noir. Il observa où il était. Du sable et de l’eau.

       « Ok je suis sur une plage, fît il pour lui-même »

Il regarda sur sa droite. Allongé par terre, Zack était étendu là, inconscient. Ou plutôt, allonger en train de dormir. Irrécupérable celui-là, pensa Sil. Il chercha Zelo. Normalement il était aussi tombé avec eux. Il était bien là, allongé à sa droite. Mais pas tout à fait qu’il l’avait imaginé. Il se retourna brutalement et se mis à secouer Zack.

« Z-Z-Z-Zack ! Zack réveille-toi, Zack !!

-Hummm, Sil … ? Mais qu’es que t’as …

-Regarde ça, fit il en désignant Zelo, encore assommé sur le sable.

       -Bah quoi ?

       -Bah je sais pas si c’est moi ou le choc de ce bain plutôt violent, mais tu ne trouves pas que le corps de Zelo a des forme plutôt … voluptueusement féminines pour un homme ?

       -Quel vocabulaire, tu es sur d’avoir compris ce que tu dis au moins ?

       -Très drôle.

       -De quoi vous parler ? Fit Zelo qui venait de se réveiller.

       -Euuuh … Balbutia Sil, gêné par ta tenue plutôt « dénudée » de la jeune fille.

       -On se disait que tu devrais peut être te rhabillé, répondis Zack. »

 

       Zelo se rendit alors compte de sa tenue. Sa veste avait été perdue dans le voyage plutôt mouvementé et sa chemise s’était déboutonné. Elle se rhabilla rapidement mais le mal était déjà fait, Sil la regardai avec deux grand yeux de merlan frit.

       « Mais tu … tu t’es transformé en fille ?! Comment tu fais ça ?! … Aïe !!! Zack ! Ma tête ! Ça fait la deuxième fois de la journée que tu me frappe !

       -C’est surement parce que c’est la deuxième fois de la journée que tu dis une belle connerie.

       -Mais … Zelo est une fille ?!!

       -Bonjours le temps de réaction.

       -Et en plus t’étais déjà au courant ?! Mais comment … Pourquoi ?!

       -Je suis désolée … Commença la fille, j’avais mes raisons.

       -Et « Zelo » c’est ton vrai nom ? T’es qui en vrais ?

       -Je m’appelle Ayacé Yamiku.

       -Ayacé … Et comment t’as fait pour …

       -Sil, l’interrompit Zack, tais-toi, on a de la visite. »

 

       A quelques mètres, deux soldats inspectaient la zone. Les trois jeunes n’eurent pas le temps de se cacher.

       « Hey vous trois là-bas ! Fit le premier.

       -Arrêtez-vous ! 

       -Eh, mais ce sont des étudiants, regarde leurs uniformes !

       -Attrapons-les !

       -Mais …

       -Les ordres sont les ordres, capturer tous les élèves, ceux qui résistent doivent être arrêté par tous les moyen. Vivant … Ou pas. »

 

       Sil palie soudain. Les trois adolescents ne bougèrent plus. Zack passa discrètement sa main droite dans sa poche. Il allait en sortir quelque chose lorsque l’un des soldats s’effondra sur le sol, inconscient. Le deuxième n’eut pas le temps de se retourner, un homme le dépassant d’une tête lui saisit les bras par l’arrière et l’assomma d’un coup de tête dévastateur. Il le laissa tomber et se tourna vers une femme un peu plus loin.

       « La voie est libre, Mlle Dayshit, annonça-t-il. »

       Sil et Ayacé se regardèrent, surpris. Ce nom leur était familier. Zack, imperturbable, ne broncha pas. Il avait reconnu la taille imposante et les cheveux ridiculement rouge vif de Tifon depuis un petit moment déjà. Mlle Dayshit sortie de derrière une dune de sable, son tailleur détrempé, ses escarpins à la main, elle n’avait pas l’aire heureuse d’être là.

       Tifon reconnu à son tour la tête blonde de Zack et la face de Sil. Il fronça les sourcilles. Sur toutes les personnes qu’il aurait aimé croiser en cet instant, Zack était surement le tout dernier de sa liste.

       « Tifon et Mlle Dayshit ? s’exclama Sil, vous avez réussi à vous échapper ?

       -Tien tien, commença Dayshit, Toshi, Eaglness et … qui êtes-vous vous ? demanda-t-elle en fixant Ayacé.     

       -Euh … Hésita la jeune fille.

       -On dirait l’autre la … L’interrompit Tifon, le nouveau … Zala ou Zolo … Je sais plus.

       -Zelo, rétorqua Ayacé.

       -Zelo ? Zelo tu …. Aimes te travestir ? Bizarre comme passe-temps, conclue Dayshit, surtout dans un moment pareil …

       -Mais non, pas du tout je …

       -Non Mlle ! La coupa Sil, elle était déguisé en homme ! C’est une fille.

       -Quoi ? Et comment tu sais ça toi, t’as vérifié ? Et puis pour- …

       -On pourrait peut-être parler de ça ailleurs ? Les interrompt Zack, silencieux jusque-là.

       -Bonne idée ! Approuva Sil, trouvons un endroit où nous sécher ! »

      

       Sur ces mots, un groupe d’une dizaine de soldats arriva en trombe sur la plage.

       « Rectification, trouvons un endroit où nous CACHER ! »

 

***

Ville d’Apoldia. Port numéro 11. 21h10.

 

       Après une course poursuite effrénée d’une heure et demie, les cinq fugitifs réussirent à semer leurs poursuivants et ils se réfugièrent dans un entrepôt prêt du port de la ville. La nuit était tombé depuis longtemps et tous, sauf Zack, était exténué. Point positif : leurs vêtements avaient largement eu le temps de sécher. Dayshit et Tifon s’étaient assis contre un mur, Sil était étendu sur le sol humide, à bout de souffle, et Ayacé, le souffle court, était adossé contre une pile de caisse. Zack avait disparu, prétextant aller surveiller l’extérieur.

       Lorsqu’elle eut repris son souffle, la professeur reprit la conversation qu’elle avait interrompue tout à l’heure :

       « Tu es donc … Une fille, fit-elle a Ayacé.

       -Joliment remarquer, remarqua la concernée.

       -Et dire que je te trouvais mignon … Enfin pas autant que Zack bien sur mais tout de même …

       -Professeur !! S’indigna Sil.

       -Euh oui pardon … Tu nous dois des explications jeune fille je crois !

       -Je devait entré dans cette école militaire, or elle n’accepte que les garçon, j’ai donc dû me déguisé, fin de l’histoire.

       -Et pourquoi devais-tu entré dans cette école ? On entre pas dans l’armé sans une très bonne raison. »

      

       Elle ne répondis pas. Une atmosphère pesante s’installa. Sil décida de briser se silence génant et changea de sujet.

       « Et sinon, quelqu’un sait pourquoi l’armée attaque sa propre, école militaire, école la plus prestigieuse du pays ? »

 

       Nouveau silence.

       Cette fois-ci, c’est Tifon qui interrompit le silence.

       « Tout à l’heure, quand on courait, j’ai entendu un soldat qui disait de chercher et de capturer tous les « résistants ».

       -Des résistants ? S’étonna Sil, tu veux parler des résistants qui se battaient contre le gouvernement monarchique qu’avait instauré la famille royale d’Apoldia ? Mais il n’y en a plus depuis longtemps, et puis personnes n’était opposant dans l’école, sinon pourquoi entrée dans l’armée ?

       -Peut-être qu’il y en avait des infiltré ? Demanda Dayshit en lançant un regard presque accusateur à Ayacé, c’est bien eux qui avait été totalement décimé il y a une vingtaine d’année, il son peut être la rancœur tenace. C’est surement une erreur ! Retournons à l’école, nous leur expliquerons que nous ne sommes pas des opposant, je suis sûr que …

       -Non, l’interrompis la brune, si vous y retourner, résistant ou pas, ils vous tueront.

       - Comment peux-tu en être si sûr ?

       - Il n’y avait aucun résistant dans cette écoles, et même s’il y en avait eu, ce n’était qu’une excuse … J’ai déjà vu ça, je connais cette méthode d’attaque par surprise.

       -Mais pourquoi ils nous ont attaqués ? Demanda Tifon. On ait du même camp, on ait les gentils nous !!

       -Je ne sais pas qu’ils veulent, mais ce n’est pas la première fois qu’il massacre des innocents en les faisant passer pour des résistants.

       -Ma-massacré ? Balbutia Sil.

       -C’est n’importe quoi ! S’énerva Dayshit en se levant d’un bon, comment peux-tu dire des choses pareilles ! Nous parlons de l’armée d’Apoldia, pas de vulgaire assassins !

       -C’est justement de cette armée dont le parle, cette même armée qui massacres des villages pour une raison que j’ai bien l’intention de découvrir ! rétorqua Ayacé.

       -Mensonges !! Ce ne sont que pure calomnies !

       -Mensonge vous-dites ?! »

       Elle se redressa et saisi le col de la chemise de Dayshit. Elle la plaqua violement contre un mur.

       « Vous croyez que j’ai tout inventé ?! Et tous ces morts ? Hein ? Ce village attaquer injustement c’est aussi un mensonge ?! C’est cadavres qui jonche le sol, c’est ruine témoignant d’un massacre effroyable ? Ces morts, cette tristesse ? Pourquoi le village de Stran serait un mensonge ?! Vous croyez vraiment qu’inventer ce genre d’histoire sordide est mon passe-temps favoris ? Vous ne connaissez rien de ce gouvernement qui vous manipule, de cette reine qui vous mène par le bout du nez, vous ne savez rien, n’y d’elle, n’y de votre armée !! »

       Sil essayer de calmer le jeu mais sans grand succès. Ayacé fini par se calmer et lâcha l’autre femme qui s’effondra sur le sol, visiblement abasourdi. La jeune brune se retourna et parti d’un pas décider vers la porte de l’entrepôt. Elle croisa Zack, adosser contre un mur. Elle ne lui adressa aucun regard et sorti prendre l’aire. Sil arriva au niveau du blond quelque secondes plus tard.

       « Tu as entendu ça ? fit il à Zack.

       -Hum, répondis le concerner en hochant la tête.

       -Tu la crois, toi ? Moi je ne sais plus quoi penser avec ce qu’il c’est passer …

       -…

       -J’espère que tout le monde va bien … »

 

***

Ville d’Apoldia. Port numéro 11. 23h45.

 

       Tout était redevenu très calme. Sil avait tenté de convaincre Zack d’aller parler à Ayacé mais en vain, le jeune blond n’était pas très doué pour parler. Dayshit, Sil et Tifon avaient déniché des couvertures et étaient en train de dormir. Zack, contrairement à ces habitudes, ne dormais pas. Il se décida à sortir pour voir si Ayacé était toujours la (Il savait que s’il ne le faisait pas, Sil le soulerai avec sa pendant les 3 prochains jours).

       Il sorti donc sur la plage. Personne. Il faisait plutôt sombre. Il marcha un peu sur le sable. Soudain, il entendit du bruit. Une silhouette au bord de l’eau. Il s’approcha. C’était Ayacé. Elle avait les pieds dans l’eau et s’emblait se battre contre un ennemie invisible. Zack l’observa un peu. La jeune fille fine et élancer frappait dans le vide. Elle semblait réviser une technique de combat bien à elle. Techniques que le jeune blond avait déjà pu observer lors de leur premier combat. Il s’approcha encore un, assez discrètement, de manière à ce qu’elle ne l’entende pas. Elle se retourna violement et lança son point droit, pensant frapper dans le vide. Mais son coup frappa la main gauche du blond qui l’avait mis volontairement sur sa route. La jeune fille, d’abord surprise, se reconcentra très vite et dégagea sa main.

       « Un peu tard pour un entrainnement non ?

       -Qu’es ce que tu veux ?

       -Rien. »

      

       Silence.

       « Stran … C’était ton village ? demanda le blond.

       -… Tu poses beaucoup de questions pour quelqu’un d’aussi antipathique.

       -Ta vie ne m’interresse pas plus que ça, elle interresse Sil.

       -Sil … Comment vous faites pour être amis tout les deux ? C’est vraiment étrange … presque flippan.

       -Tu ne veux pas répondre a mes questions … »

       Elle eut un sourrir, un sourrire ironique. Ce type l’énervait. Il était fort, il l’avait démasquer presque immédiatement … Il devinait tout, lui cacher quelque chose était presque impossible.

       Sans prévenir, le blond envoya son poing vers ayacé qui l’esquiva au tout dernier moment. Elle le regarda juste avant qu’il ne réattaque. Elle comprit se qu’il voulait faire. Elle para son attaque et riposta presque immédiatement. Ils enchainèrent les coups de plus en plus rapides.

       Après une demi-heure d’affrontement, les deux jeunes étaient à bout de souffle. Jamais Zack n’avait été autant essoufflé depuis qu’il était entré à l’école militaire. Les deux finirent pas s’effondrer sur le sable.

       « Match … Nul … On dirait … Réussi à articuler Ayacé. »

       Elle n’attendit pas de réponse, malgré la fraicheur de la nuit, elle s’endormie sur la plage, bercé par le bruit des vagues. Zack ne tarda pas à faire de même.

       « Match nul hein … »

 

***

Ville d’Apoldia. Port numéro 11. Le 22 septembre de l’An 3596. 10h03.

 

       « NAAAAAAH !! Zack et Ayacé ont disparu !! Hurla un jeun brun tout juste réveillé.

       -Humm ? Fit Dayshit, tiré du sommeil par les cris de Sil.

       -C’est quoi c’bordel ? Tu peux pas te taire minus ? Grommela Tifon.

       -Mais Zack et Ayacé ne sont nulle part !

       -Bah, fit Dayshit, c’est de leur âge, laisse-les …

       -De leur age ? Comment ça de leur … QUOI ?! Vous ne pensez tout de même pas qu’ils ont … Mlle Dayshit !! Ils se connaissent depuis 3 jours ! Et puis je vois mal Zack fais ça !

       -C’est de leur âge je te dis, et puis a votre avec, je n’avais pas besoin de le connaitre plus que sa pour c…

       -Mlle Dayshit !!!

       -Sérieusement ? S’étonna Tifon.

       -Tifon !!! »

      

       Totalement affoler, le brun se mit à chercher les deux adolescents partout. Il finit par les trouver, dormant sur la plage, prêt de l’eau. Il les réveilla de manière plutôt brutal (en leur jetant de l’eau de mer sur le visage), particulièrement énerver d’avoir dû les chercher partout.

 

***

 

 

Ville de Stran. Le 11 mai de l’An 3590. 11h25.

 

Combien de temps ? Depuis combien de temps était-elle la ? Au milieu des décombre, à chercher de quoi manger, de quoi boire, de quoi vivre. Seule, dans ces ruines, seule, au milieu des cadavres. Cette odeur de mort qui flotte. Seule …

Du bruit ? Quelqu’un ? Elle se lève. Des soldats ? Qui ? Qui est là ? C’est un homme. Il est très grand, il a de longs cheveux noir et fin. Un visage également fin, de petits yeux jaunes. Tout en lui est terrifiant, angoissant … La jeune fille veut se cacher mais l’homme la voie. Trop tard. Il n’a aucun mal à l’attraper et à la plaquer au sol sur le ventre, pressant son genoux sur ses jambes pour ne pas qu’elle bouge. Il s’approche de son oreille et lui murmures quelques mots :

« Chouette un nouveau jouet … N’oublie pas de crier s’il te plait, lui susurra-t-il. »

 

Il sort un petit couteau émoussé de sa poche. La jeune fille est terrifiée. Elle voudrait criée, mais elle n’en a plus la force. Et qui ? Qui viendrait l’aidé ? Personne … elle est totalement seule …

 

A suivre …

Publié dans APOCALYPSE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article